Mardi 19 septembre 2023, l’Azerbaïdjan a lancé une nouvelle offensive massive dans la région du Haut-Karabagh en Arménie. Une zone sous le feu des bombardements, majoritairement peuplée d’Arméniens, que Bakou et Erevan se disputent depuis des décennies. Une offensive d’envergure qui a poussé les combattants arméniens à déposer les armes et à entamer des négociations sur la réintégration de ce territoire à l’Azerbaïdjan.

Histoire du conflit

Le Haut-Karabakh est une région montagneuse située dans le Caucase du Sud. Bien que majoritairement peuplé d’Arméniens, le territoire a été revendiqué par l’Azerbaïdjan à la suite de la dissolution de l’Union soviétique en 1991. Cette revendication a déclenché un conflit qui a éclaté en 1988, se transformant rapidement en une guerre à grande échelle qui a duré jusqu’en 1994. Un cessez-le-feu a été négocié par la Russie, mais la question du statut du Haut-Karabakh est restée irrésolue, alimentant les tensions entre les deux parties.

L’escalade de 2020

En septembre 2020, des combats éclatent à nouveau dans la région, faisant des centaines de morts et provoquant le déplacement de milliers d’Arméniens. Les hostilités prennent fin en novembre 2020 avec un accord de cessez-le-feu parrainé par la Russie, qui a conduit à la perte de territoires pour l’Arménie et au redéploiement de troupes russes en tant que forces de maintien de la paix dans la région.

19 septembre 2023 : nouvelle offensive

Mardi 19 septembre, l’Azerbaïdjan déclenche une nouvelle offensive dans la région du Haut-Karabagh. Une attaque massive qui a conduit les autorités Arméniennes à poser les armes et à entamer des négociations sur la réintégration de ce territoire à l’Azerbaïdjan. Une décision qui a poussé des milliers d’Arméniens à fuir leurs habitations et à s’exiler dans d’autres localités arméniennes. Au total, ils sont plus de 60.000, selon Erevan, à avoir quitté le Haut-Karabagh.

1er janvier 2024 : Dissolution de la république autoproclamée

La république séparatiste autoproclamée du Haut-Karabakh a annoncé, ce jeudi 28 septembre, la dissolution de toutes les institutions gouvernementales et organisations au 1er janvier 2024.

De son côté le Premier ministre arménien a, en parallèle, appelé la communauté internationale à agir et punir l’Azerbaïdjan pour le “nettoyage ethnique” en cours.

La communauté marseillaise se mobilise

En France, la diaspora arménienne est estimée à 600 000 personnes, dont 80 000 à Marseille. Les associations arméniennes ont lancé un appel à manifester ce dimanche 1er octobre à 14h sous l’ombrière du Vieux-Port. L’ONG SOS Chrétiens d’Orient et le Conseil démocratique kurde en France ont annoncé se joindre à la mobilisation.