Titre : Prendre la parole pour dénoncer la haine antisémite et prôner les valeurs de fraternité.


Objet : Dans le cadre d’une convention de partenariat conclue avec le Rectorat d’Aix-Marseille, le CRIF Marseille Provence organise avec la participation de l’Ordre des Avocats au Barreau de Marseille, de Monsieur le Procureur de
la République et de Monsieur le Président du Tribunal Judicaire de Marseille un concours d’éloquence qui ambitionne
d’opposer à la haine antisémite la force de la parole et des mots.
Monsieur Serge KLARSFELD a accepté cet hommage qui honore l’engagement d’un militant devenu avocat pour
défendre de justes causes.
Les candidats pourront choisir de présenter soit un réquisitoire — comme un procureur de la République — dans un
procès fictif où l’accusé ferait face à des accusations d’antisémitisme, soit une plaidoirie — à la manière d’un
avocat — parmi une liste de thèmes proposés. Le concours d’éloquence s’inscrit dans le cadre de la semaine
d’éducation et d’actions contre le racisme et l’antisémitisme qui se déroule chaque année au mois de mars.

  1. En début d’année scolaire, un dossier de candidature est envoyé aux établissements. Il est accompagné d’une liste
    de thèmes sur lesquels les candidats pourront travailler seuls ou en groupes, avec ou sans leurs enseignants. Il n’y a
    aucun prérequis particulier, si ce n’est la volonté de s’exprimer pour défendre la justice et les valeurs de la République.
  2. Le concours est ouvert aux élèves des classes de troisième, de seconde, de première et de terminale des
    établissements publics et privés de l’académie. Ils peuvent être amenés à rencontrer divers intervenants du domaine
    de la justice — avocats, juges, etc. — ainsi que des partenaires associatifs engagés dans la lutte contre l’antisémitisme.
  3. Dans une première phase qui est celle des éliminatoires, l’établissement scolaire organise en son sein des joutes
    dont les modalités sont laissées à sa discrétion afin de présenter le lauréat pour la phase finale. Durant cette phase,
    les membres de la commission « éducation, mémoire et transmission » ainsi que les avocats de la commission « droit
    et justice » du CRIF MP peuvent intervenir dans les classes à la demande des enseignants pour donner des conseils,
    aussi bien sur le fond que sur la forme.
  4. Le 21 mars 2025, à 14 h, dans le cadre de la Semaine d’action contre le racisme et l’antisémitisme, la joute oratoire
    finale opposera les lauréats de chacun des établissements devant un jury composé de la présidente du CRIF, du Recteur,
    du Président du tribunal judiciaire, du Procureur de la République, du Bâtonnier de l’ordre des avocats au Barreau de
    Marseille, ainsi que des présidents des commissions « Éducation, mémoire et transmission » et « Droit et justice ». Le
    concours aura lieu dans une salle d’audience du Palais Monthyon, à Marseille mise à disposition par le Président du
    Tribunal Judiciaire. Chaque candidat devra présenter un réquisitoire ou une plaidoirie d’une durée minimale de trois
    minutes, mais ne dépassant pas cinq minutes.
  5. À la fin de la joute finale, s’ouvre la phase de délibérations du jury qui établit un classement attentif à un certain
    nombre de critères d’évaluation, parmi lesquels : la structure et la cohérence de l’argumentation, la maîtrise de l’art
    oratoire, la capacité à argumenter avec rigueur, clarté et conviction. La remise du prix SERGE KLARSFELD est réalisée
    dans le prolongement de la finale. Tous les candidats sont récompensés par un diplôme certifiant qu’ils sont désormais
    des acteurs dans la lutte contre l’antisémitisme.
    La liste de thèmes proposés :
  • Pourquoi se préoccuper de l’antisémitisme puisque c’est l’affaire des Juifs ?
  • La lutte contre l’antisémitisme ne menace-t-elle pas la liberté d’expression ?
  • N’est-ce pas d’abord à l’État de lutter contre l’antisémitisme ?
  • L’arsenal juridique est-il suffisant pour lutter contre l’antisémitisme ?
  • L’enseignement de la Shoah est-il indispensable à la lutte contre l’antisémitisme