La Journée Internationale des droits des Femmes a lieu chaque année le 8 mars. Une journée créée en 1975 par l’Organisation des Nations Unies (ONU) et adoptée en France à partir de l’année 1982 sous l’impulsion d’Yvette Roudy, ministre déléguée aux droits des femmes. Son but ? Dresser un bilan sur la condition féminine…
Une journée de mobilisation
Cette année, le thème désigné par l’ONU s’inscrit dans le contexte du développement du numérique. Il s’intitule « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes ». Qui relèvent une autre disparité flagrante : l’accès à internet. Selon les données de l’ONU, d’ici 2050, 75% des emplois seront liés aux domaines scientifiques et technologiques. Or, pour l’instant, les femmes n’occupent que 22% des postes en intelligence artificielle. Il est aussi question de protéger les droits des femmes dans les espaces numériques et de lutter contre les violences sexistes en ligne.
Lutter contre l’inégalité des sexes
Que ce soit dans le milieu privé ou professionnel, les inégalités hommes/femmes demeurent.
Les femmes gagnent en moyenne 24% moins que les hommes. A poste et compétences égales, l’écart salarial est de 9 %. Par ailleurs, les femmes travaillent plus qu’avant, mais elles sont toutefois les plus concernées par les emplois précaires et représentent 78 % des temps partiels. Depuis 2018, la loi oblige les entreprises de plus de 1000 salarié(e)s à publier un score d’égalité professionnelle sur la base de plusieurs indicateurs, notamment les écarts de salaires entre femmes et hommes et la part des femmes parmi les plus hautes rémunérations
Les femmes : cibles d’harcèlement et de violences
En 2018, en France, une femme sur trois avouait avoir déjà été victime d’harcèlement au travail. Un chiffre qui explose dans les transports en commun puisque presque 100% des femmes y ont déjà été harcelées.
Un chiffre qui ne désemplit pas ? Celui des violences conjugales. 213 000 femmes majeures ont déclaré avoir été victimes de violences conjugales, physiques ou sexuelles. Aujourd’hui encore, une femme décède tous les trois jours sous les coups de son conjoint. C’est ce qu’on appelle un « féminicide ».
En France, depuis le début de l’année 2023, 26 femmes ont succombé aux coups de leurs conjoints.