L’association ARES (ASSOCIATION POUR LA RECHERCHE ET L’ENSEIGNEMENT DE LA SHOAH) organise son Université d’été du 11 au 13 juillet 2017 à ESPE ( IUFM) 63 la Canebière 13001 Marseille


L’an dernier nous avons inscrit notre réflexion dans la territorialité. Cette année notre démarche s’inscrit dans la recherche culturelle et humaine.
 Le génocide est une forme d’affrontement entre deux cultures dont l’une est ultra dominatrice et vise au meurtre de la seconde. Toute une culture a disparu celle du Yiddisland . Tout un patrimoine également qui aujourd’hui en dehors des cimetières est à l’état de traces. À la fin du XIXe siècle, le yiddish était devenue la langue d’une grande partie des Juifs d’Europe. Il y avait, en 1930, huit millions de yiddishophones principalement en Europe centrale et orientale. Sur les six millions de Juifs assassinés, au moins 5,4 millions étaient des yiddishophones. Les lieux de la vie juive (écoles, théâtres, journaux, synagogues, centres culturels,…) ont eux aussi été détruits, ainsi que l’immense patrimoine littéraire du YIVO de Vilnius.
A priori a cause du barrage des langues toute rencontre culturelle dans les lieux d’internement ou de déportation parait impossible et pourtant….Tant bien que mal les hommes et les femmes ont communiqué utilisant comme support parfois des morceaux de leurs cultures. Tel ces femmes chantant dans leurs langues respectives sur des airs connus de leurs coreligionnaires ou de leurs concitoyens, des informations capitales pour leurs devenirs.
Une autre culture, lieu de rencontre entre plusieurs origines est née. Elle est née pendant la Shoah même si elle n’émerge que longtemps après. Evoquons les rencontres artistiques plus faciles car le barrage de la langue est alors aboli. On peut citer à minima, la musique et la peinture. Que ce soit dans les orchestres des camps ( à Auschwitz par ex) ou dans les œuvres des musiciens sur place (à Theresienstadt par ex), voire dans les témoignages de peintres, plusieurs cultures affrontent le mal qui lui même invente une nouvelle culture. Qu’en est il alors de leurs rencontres.

La question au centre de ces journées peut être simplement formulée en ces termes: les génocides sont-ils susceptibles de s’inscrire dans une géographie culturelle du monde tant au niveau des faits que de la mémoire? Quel avenir cette inscription porte-t-elle? Quel avenir pour nos cultures qui sont, qu’elles le veuillent ou pas des héritières, des survivances….

Fiche d’inscription à telecharger ci-après (une fiche d’inscription pour les participants européens est en ligne sur le site)